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ECHOS

Meetup-péda du 21 avril  2021

Enseignement secondaire de Schaerbeek

Introduction

L’inspecteur pédagogique Philippe Martin introduit le Meetup-péda 2 : il est heureux de voir participer à ce viséo-échange,  des enseignants et chefs d’établissements du secondaire, des collaborateurs du CPMS, tous  membres de la Communauté éducative de Schaerbeek ainsi que des pédagogues, administrateurs du Fonds Monique Verrept.

Il présente les quatre ateliers de réflexion :

  • Les aspects socio-affectifs liés à l’enseignement à distance
  • Comment accompagner les élèves en décrochage scolaire suite au distanciel ?
  • Comment organiser les évaluations et les examens après autant de cours en
    distanciel ?
  • Les aspects positifs de l’enseignement à distance.

Le choix des participants  se porte sur les ateliers 1 et 3.Philippe Martin encourage un vrai brainstorming sur ces thèmes ; il espère retenir et intégrer les conclusions dans les propositions faites au Collège des Bourgmestre et Echevins, tout en précisant que les décisions sont  de leur seul ressort.

Après une heure et quart de travail, les bilans des deux ateliers sont présentés ; des suggestions faites par l’ensemble des participants y sont intégrées

Les aspects socio-affectifs liés à l’enseignement à distance

Concernant les élèvesquelques constats relevés au cours de groupes de parole ou d’entretiens individuels

  • Préoccupations des ados quant à leur avenir
  • Sentiment d’isolement, manque des relations avec leurs camarades
  • Un travail constant : des journées sans coupures, une impression d’avoir beaucoup plus de travail en distanciel qu’en présentiel
  • Une nette préférence pour les cours en présentiel

Concernant les enseignants

  • Inquiétude quant au niveau atteint par les élèves ; constat de beaucoup de lacunes chez les élèves
  • Interrogation quant aux conditions de passage dans la classe supérieure. Quels critères ?
  • Comment déterminer « les essentiels » ?
    Les enseignants devraient se retrouver AVANT l’élaboration des questions d’examens pour en fixer le contenu.
  • Souhait de trouver du temps pour les élèves, afin que ceux-ci se sentent accueillis et puissent libérer leur parole
  • Lever l’ambiguïté des conditions de réussite : circulaire… avis des élèves, des parents…résultats de l’évaluation…etc

Quelques actions déjà mises en place

  • Engagement d’un éducateur et d’un psy par école
  • EVRAS(Éducation à la Vie Relationnelle, Affective et Sexuelle). Un travail s’effectue sur la motivation et le décrochage
  • Cellule bien-être – Projet Bale.
  • Groupes de parole
  • Proposition d’activités ludiques
  • Entretiens individuels

 Quelques actions que l’on pourrait mettre en place

  • Réunir les professeurs d’une même matière afin qu’ils s’accordent sur les essentiels
  • Répertorier l’ensemble des travaux donnés aux élèves afin d’établir un certain équilibre
  • Poser un cadre, établir une charte afin de réguler l’utilisation du distanciel et d’éviter la « connectite », les malentendus, …
  • A chaque connexion, se soucier d’abord des ressentis des élèves.
  • Demander l’avis des élèves quant à leur situation scolaire (autoévaluation).
    Une grille pourrait être présentée au jeune, qui établirait une sorte de bilan de son acquis ; l’objectivité et la sincérité de l’élève serait optimalisées s’il savait que « ça va servir ». Aussi les enseignants s’engageraient à en prendre compte tout en se basant naturellement aussi sur les compétences

Quelques besoins

  • de moyens (ordinateurs)
  • de personnel
  • libérer du temps pour les enseignants
  • créer des espaces de détente dans les écoles pour les élèves et pour les enseignants
  • proposer des formations à destination des enseignants (numérique, bien-être)
  • permettre l’accès à la salle de sport entre l’heure du midi
  • proposer des cours de danse et théâtre au sein de l’institution

Comment organiser les évaluations et les examens après autant de cours en distanciel ?

  1. Les contraintes

Plusieurs contraintes se présentent : le Ministère impose les examens et demande que sous peu l’école communique aux parents la forme que ceux-ci prendront. Des autocontraintes s’imposent aussi par et pour école : tenir compte de sa spécificité, maintenir un niveau de qualité, communiquer avec les parents.

 On se demande d’ailleurs, si les décisions annoncées demain par la Ministre de l’Éducation ne se retrouveront pas obsolètes après- demain.

  1. La même chose pour tout le monde ?

Il semble difficile d’unifier, au sein d’une même école, au sein d’une même section, au sein d’une même classe une forme d’examens unique. Faudrait-il la réserver aux disciplines « dites essentielles » ; cette distinction est, à nouveau, différente d’une école à l’autre !
À Frans Ficher les épreuves de qualification semblent prépondérantes par rapport aux disciplines « essentielles », ce qui n’est pas le cas à Emile Max ou Fernand Blum.
Il faut aussi prendre en compte la manière de poser la question… bien différente en rhétorique et en 3ème année du secondaire !

D’autre part, des concertations entre enseignants d’une même discipline, établissant des critères objectifs pourraient se révéler fructueuses.

  1. Quels examens ?

Faut-il innover ou maintenir ? Évaluation orale ou écrite ? En tout cas, il faudra préparer l’élève à ces différentes formes d’examen.

Prendrait-on en compte les résultats obtenus l’année dernière ? Dans quelle mesure ? Quel poids l’examen aurait-il par rapport aux évaluations sommatives, continuées et formatives réalisées pendant l’année ? Il faudra faire preuve de bienveillance certes, tout en maintenant un niveau élevé d’exigence.

Il faudrait peut-être envisager l’examen comme un (dernier) moment d’apprentissage ?… mais encore

Rappelons que la Fédération Wallonie-Bruxelles impose d’envisager  la réussite des élèves avec les enseignants mais aussi les parents et l’élève lui-même.

Organisation
« plus légère »…p.ex. 3 à 4 examens, organisés sur 5 jours

Contenu des examens

N’interroger que sur les compétences effectivement développées ?

Les questions d’examen ne doivent pas surprendre les élèves :

Veiller à poser des questions qui  mettent en œuvre des compétences variées  (connaissance, reconnaissance, compréhension, analyse, …) ; ils doivent être organisés en fonction des degrés, des options…
En tout état de cause, les examens ne peuvent pas être les seuls critères de réussite !

Former les élèves à la situation de l’examen oral et écrit

Anticiper les questions de l’examen ;

Apprendre à préparer les examens : établir un programme, gérer le temps, …

Apprendre à gérer le stress…

Plusieurs autres questions restent posées.
La décision certificative devrait-elle prendre en compte les résultats de l’évaluation continue exercée ? Comment la session d’examens sera-t-elle distribuée dans le temps ? Comment envisager les secondes sessions, sachant que les éventuels travaux de vacances ne correspondent pas à un examen ? Qu’en est-il de la COPALOC?
Et les délibés ? Il faudrait préalablement fixer des critères pour faciliter celles-ci!

Et l’élève dans tout ça ?

Il s’est trouvé embarqué dans un fatras d’école en présentiel ou à distance voire à un « distanciel » numérique.
Souvent en décrochage par rapport à ces situations nouvelles, il se demande à juste titre « à quelle sauce-COVID il sera mangé » !

En conclusion

Les enseignants ont été mis à rude épreuve : leur investissement, leur savoir-faire et leur dévouement par rapport à leurs élèves est à admirer.

Les élèves ont souffert de  cette période où l’enseignement leur semblait loin, au sens propre et figuré… et ils ont peur, peur des examens, peur de l’avenir, peur de leur avenir.

Ce meetup-péda montre que dans l’enseignement communal de Schaerbeek, les enseignants mettent la bienveillance en exergue, une bienveillance omniprésente qui refuse toutefois laxisme et manque d’exigence.

Grâce à ses enseignants, l’élève se trouve réellement au centre de son apprentissage.

L’Inspecteur pédagogique fait un rapide sondage anonyme qui revient favorable :un prochain Meetup-péda est prévu le mercredi 19 mai.