Visite du Sablon
Ce dimanche 12 mai Roel Jacobs nous a captivés en décrivant dans sa langue truculente l’histoire de la conception du Sablon. Nous avons fait des aller-retour, dont Roel Jacobs a le secret, entre le XVIème et le XIXème siècle avec des comparaisons pêchées dans le XXème et XXIème siècle. Ainsi, par exemple, l’infante Isabelle devient la Fabiola du XVIème, et Notre-Dame du Sablon devient un supermarché où chacun peut trouver un saint qui correspond à ses besoins.
Selon Roel Jacobs, le Sablon serait le résultat d’un compromis à la belge. Un premier compromis entre les Libéraux (à l’époque, des politiques à gauche) et les Catholiques, compromis symbolisé par la juxtaposition du Petit Sablon, espace agencé par les bourgmestres libéraux (Charles de Brouckère ; Jules Anspach, Charles Buls) et le Grand Sablon dominé par l’église Notre-Dame du Sablon mise en valeur par le percement du dernier tronçon du boulevard de la Régence (1872). Et, un deuxième compromis au sein même du groupe des Libéraux, d’un côté les Libéraux radicaux, de l’autre, les Libéraux doctrinaires ; ce deuxième compromis est symbolisé par la présence du monument représentant les Comtes d’Egmont et de Hornes voulue par les uns et les dix statues disposées en hémicycle (statues de personnages marquants du XVIe) voulues par les autres.
Nous attendons avec impatience la suite de la visite : les 48 statuettes de bronze des corporations.